Sandra Koban et ses « doubles »

 

Sandra Koban cherchent les métamorphoses de l’autoportrait par l’éclosion de fantasmagories classieuse. La figuration est tamisée en bonne distance entre le rêve et le réel. Tout devient drôle ou inquiétant. Mais surtout subtilement érotique.

Primitive de son propre futur la photographe  imagine son « salut » en sacrifiant à une « schizophrénie » visuelle et lucide. Si bien que le leurre  (l’artiste en Touareg par exemple) n’est pas un  simulacre.

La créatrice se maquille pour s’incarner au mieux grâce à l’alchimie des poses. Chaque fois elle pousse sa quête plus loin. Le corps y est engagé de manière frontale. Tout est captivant, fantastique. Le réel n’est jamais loin mais de plus en plus onirique.

Fantaisie, fantasmagorie ouvre l’autoportrait à une vérité d’incorporation. Jaillit un  théâtre aux fenêtres ouvertes et closes. La femme regarde le regardeur  afin qu’il comprenne que le monde ressemble de moins en moins à ce qu’il croit. Il peut envisager et dévisager un autre ordre. Mais sans le savoir. Car il est déjà en  pays étranger.

Jean-Paul  Gavard-Perret

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