Les dérives de Catherine Chaumien, avec une lettre-poème de René Char

Un mince recueil, de style quasi télégraphique. Cependant porteur d’ambiances, bourré d’images, d’énergies...renouvelables !

Albion,
De ton plateau chassés,
L’arbousier et le chêne s’émeuvent.

Qu’ont pesé nos larmes ?


N'est-il pas, affleurante tout au long du recueil, une forme de rappel, de survivance, des surréalistes messages envoyés aux maquis pendant la Résistance ?
Inconsciemment peut-être. Une certaine fidélité en famille d’esprit ? Et discret hommage, par la même occasion ? De plus, la belle lettre-poème de Char qui se trouve justement insérée au centre de ces pages ne me semble ici en rien innocente !

Lettre Char

Quoi qu’il en soit, de véhéments accents surgissent chez l’auteur au cours de ses chevauchées en ces hautes terres altières de Haute-Provence, terres d'élection ainsi que de combats qu’elle nomme amoureusement et qui, bien sûr, lui sont tout autant, sinon plus, intérieures : Dans la combe de Chavon, Près de la tour de Porchères, Les bories de l’Aramelle…

Cheval couleur d’automne,
Cheval de confiance.

C’est là son Pégase ! Qui fait feu des quatre fers !

André Lombard

Catherine Chaumien, Les dérives, sans pagination, septembre 2018, 10 euros, port inclus
Chez l’auteur, rue Ronflette, 84390 Saint-Jean de Sault

 

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