Hommes avec épaules : André Robèr

Dans sa  poésie visuelle particulier tout comme son lettrisme, Robèr crée  une pensée collage. Elle trouve selon luis racines dans une ancestrale capacité de l’humain à associer, à dissocier, à façonner.
Julien Blaine a écrit la postface de ce livre où se découvre entre deux enterrements, les enchantements de Jacques Lizène, Inventeur de l’art nul, Petit maître liégeois, Pierre Pinoncelli qui ensanglanta Malraux  de la peinture lors de l’inauguration du musée Chagall, de Philippe Castellin génial découvreur et  capitaine de pêche ; ou encore Joan Brossa dont ici la silhouette s'accoude sur la lettre originelle de la Réunion : le K .

Existent au fil des chapitres un extase graphique et poétique et une anatomie de tout ce qui dépasse les idées reçues sur la culture et de ce qui éclaire la vie au moins juste un espace de temps où l’on pourra survivre. Robèr propose ici la synthèse de tous les fondamentaux dont mots et images sont montés ou démontés à la Beuys (présent dans le chapitre IV) afin comme l'annonce le suivant Que la parole se conjugue avec la vie en mêlant tout ce qui bouge dans le ou les langues et les images en un métissage animiste. S'il est monothéiste il est incarné par un Dieu éléphant moins survivant ontologique que survivance mythologique.

Jean-Paul Gavard-Perret

André Robèr, K - Mi di minm, Éditions Paraules, novembre 2021, 78 p.-, 15 €

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