Dans une langue trans-mentale et géométrique, Marie de Quatrebarbes revise le statut et les scenarii des Vanités. Sous leurs effets de réel elles deviennent créatrices de métamorphoses.
Leurs sujets ou objets sont pourtant victime d'une prochaine mort et disparition. Mais un tel genre leur donne un écho inattendu non seulement pour les sauver mais nous évader à la fois de nos visions anthropomorphiques et de nos spéculations.
Mollusques et huîtres, limaçons gélatineux, fruits sûrs perdent leur état inerte pour reprendre existence et mouvement : les insectes deviennent des pierres mobiles au moment où celles qui semblent fixé dans l'éternité pourrissent. Les Vanités créent ainsi du postiche dans le postiche et accordent au regard son caprice.

Jean-Paul Gavard-Perret

Marie de Quatrebarbes, Vanités, Éric Pesty éditeur, avril 2023, 38 p.-, 10€