Les transferts de Francis Coffinet

Les poèmes de Francis Coffinet s'unissent en un souffle profond de l'univers et de l'âme. Le corps y est néanmoins présent de manière subtile. Le poète le met à nu, l'ouvre pour en offrir les atours.
L'intime est suggéré dans une tension poétique que chaque vers porte avec audace et retenue. Tout se crée en un travail autant de dévoilement que d'effacement. S'y cultive le mystère qui devient une grâce dans la compagnie d'une âme refondée.
Cellule après cellule s’érige un abandon  à l’errance par-delà l'existence. Elle semble remonter à la surface du puits, sous les étoiles d’en haut en espérant un air impromptu de soir tranquille et  frissonnant comme celui qui reste dans le corps. Il  poursuit encore l’étoile et progresse lentement n’ayant plus peur enfin.
Le tout loin des multiples chastetés. Ce corps s’en trouve empli et comme un berger l'auteur évoque ce qui est arrivé ou arrive. Une coïncidence de l’être est là acheminé vers un lointain non stagnant si bien qu'il n'est plus utile de renoncer aux espérances. Elles se logent au cœur embrasé de l’aurore.

Jean-Paul Gavard-Perret

Francis Coffinet, J'appelle la pluie des faibles, Éditions Unicité, juillet 2023, 86 p.-, 13€

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