C'est au bout de la nuit que disparaissent les images d'Otte

Resté trop longtemps à sa table de travail pour explorer les mythes de l’origine ainsi que les mues et la métamorphose des insectes avant l’étreinte, Jean-Pierre Otte décide soudain de volontairement s'égarer.
En un mouvement de salutaire déplacement il part pour une journée à la mer. Des figures naviguent avec lui - et la sienne en premier. Elles s'étendent et le retiennent et il accepte leur évidence et leur mouvement. 
Ce dernier s'effectue en quatre moments avant de se refermer sur lui-même et sur cette journée d'autant particulière qu'elle ne possède rien remarquable. Cela permet l'effacement de soi afin que l'ailleurs et l'autre reprennent leurs droits. 
Le regard  y ébauche les pensées et leur formulation. La vie est là. Le poète la longe ou en monte les marches.

Jean-Paul Gavard-Perret

Jean-Pierre Otte, La moindre mesure du monde, Editions L'Étoile des limites, septembre 2023, 54 p., 8€

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