Sexe ou amour ? Guillaume de Sardes répond : "Le dédain" !

Peut-on continuer ainsi de la sorte ? Marceau dédaigne de s’intéresser d’un peu trop près à la vie. Sans doute depuis que sa douce l’a quitté. Alors il hante les grands restaurants en début de mois. Claque plus que ne devrait. Et comme il n’est pas si bien payé, termine le mois tout seul dans son deux-pièces-cuisine-à-l’américaine. Misanthrope quelque peu, élitiste sur les bords, coureur impénitent, Marceau brûle ses trente ans dans les beaux quartiers. Il travaille chez un bouquiniste de renom, il rédige les notes de présentation des éditions originales. D’incunables hors de prix. D’ailleurs, sa vie n’a pas de prix ni son désir pour les femmes. Lesquelles commencent sérieusement à lui courir, comme on le comprend. Dans l’art du contrepied, Marceau excelle : il ira donc s’offrir une fille de joie. Pour 300 euros les deux heures. Un délice que cette sodomie d’un nouveau genre. Marceau en profite pour narguer un ancien copain de faculté si bien guindé dans ses certitudes qu’il ne doit pas jouir tous les jours, lui… Et puis il y a cette Lili qui lui tourne autour. Encore mineure et aussi sa cousine : deux bonnes raisons de sauter le pas.

 

Cette rentrée semble s’orienter vers les plaisirs de l’amour, de Djian à Zeller, l’amour se conjuguerait cette année par le prisme du sexe. De là à dire que notre libération est totale il y a un pas que je ne franchirai pas. L’on me regarde encore de travers quand j’embrasse mon amie à pleine bouche à la terrasse d’un café. Quand deux tourtereaux font de même à la table d’à-côté. Quoi ?! Une femme avec une femme, c’est si terrible à admettre ? Moi j’aime afficher mon amour. Quand je suis heureuse, je le montre. Marceau avoue sa peine, et refuse d’aller travailler. Il faut que son patron aille le dénicher dans son lit, avec un alcool fort en guise de carotte. Quelle dépendance ce plaisir physique, tout de même… Nous levons-nous tous les matins dans le seul but de quémander un câlin ? J’en ai bien peur… Mais sommes-nous donc enfin enclins à jouir en toute liberté ou bien sommes-nous encore victimes du songe de l’amour ? Aimons-nous réellement ou n’est-ce que l’idée d’aimer qui nous enflamme ? Marceau avance à tâtons, se fait allumer (puis envouter) par une belle italienne qui retournera finalement à Milan. Alors, ou veut-donc en venir Guillaume de Sardes ?

 

Vivant à Paris où il s'occupe essentiellement d'art, ce spécialiste des ballets russes, critique et collectionneur, positionne son personnage comme un libertin sentimental. Marceau s’autorise toutes les ruses pour attirer une fille dans son lit ou se laisser croire qu’il est tombé amoureux. Pour quelle finalité ? Dans cette quête de légèreté habillement écrite et pleine d’humour, on devine un arrière-goût de tristesse à voir ainsi filer entre les doigts du temps, de possibles amours, anguilles que l’on n’aura pas su (voulu ?) capturer. Par flemme ? Résignation ? Vanité ?


Annabelle Hautecontre

 

Guillaume de Sardes, Le dédain, Grasset, septembre 2012, 210 p. – 15,00 €

2 commentaires

Petit roman parisien sans intérêt, joliment écrit et complètement vide. Talentueux, étriqué et parfaitement vain.
Noter que votre article, en revanche, n'est pas très bien écrit. Première phrase : "continuer ainsi de la sorte" ! Je ne vous félicite pas.

Monsieur L'écoco... vous semblez manquer du plus élémentaire humour, ne pas connaître le second degré, ne rien sentir à la chose écrite, bref, je débute mes papiers comme je l'entends, question de style, une manière de dire, donc de vivre, et je ne vous reconnais aucun talent ni aucune compétence pour venir me dire que c'est mal écrit... on se demande bien à quoi cela sert-il de commenter de la sorte si ce n'est pour ne rien dire. Avez-vous donc autant de temps à pedre, cher Monsieur L'écoco... ?