Mona Kuhn ou  le naturel au galop 

Portraits et scènes de « The first chapter » ont été pris dans la pinède du parc des Landes de Gascogne. La photographe y présente  des amis  en se postant le plus souvent en haut d’une échelle pour diriger son objectif vers le bas afin de casser toute  ligne d’horizon et fermer la « perspective » en à-plat afin de souligner une intimité.

La nudité est offerte mais de manière naturelle et en toute simplicité.  Les photographies des femmes ou hommes seuls ou avec leur partenaire rappellent  un Puvis de Chavannes mâtiné de Courbet  et de Dali. Naît un érotisme pictural d’un genre particulier. De telles prises échappent autant au symbolisme qu’au réalisme idéalisé et bien pensé.

 

 

 

 

 

La destinée du corps devient séductrice, dépouillée non seulement des vêtements mais  d’un environnement social déterminé. L’émotion et la vision restent souples et impertinentes. La femme n’y est plus  l'héroïne spirituelle d'une aspiration à l'harmonie dans un drapé intemporel. Mais elle n’est pas plus le prétexte aux prébendes  des fantasmes. Un naturisme rafraichissant suit son cours.

Jean-Paul Gavard-Perret

Mona Kuhn, « The first chapter », San Francisco (USA), du 4 mai au 10 juin 2017

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