Black Sabbats d’Irina Ionesco

Irina Ionesco explore une beauté souterraine nimbée de poésie décadente, de rappels aux  peintures symbolistes comme aux films hollywoodiens : le kitch est subsumé  par les paradis artificiels baudelairiens, la magie du stuc afin de cultiver une atmosphère, sombre, gothic et aussi surréaliste.

Chaque cliché fonce vers l’inconscient en se moquant de la psyché et devient quelque chose qui tiendrait de la coiffure choucroute télescopée avec un banana split sexuel. S’y pressentent des obsessions ou pulsions en un  apostolat de l’image souterraine vers un jusqu’auboutisme. De telles images deviennent des flaques noires d’humour et de connaissance.

Si profondes qu’elles soient elles laissent poindre une transparence subtile. Seul le hasard objectif ou la réalité factice les fait prendre pour un songe. Elles débordent de vie écloses et témoignent d'une fraternité mystérieuse entre les temps perdus ou retrouvés.

Jean-Paul Gavard-Perret

Irina Ionesco, Au Fil du Temps, Galerie Le Ballon Rouge, Paris, juin 2017

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