Les courts-circuits d’Arthur Elgort

 

Reprenant la tradition nonsensique et plutôt que de rester fixé à la photographie de stars Arthur Elgort court-circuite le monde de l’exhibition tout en évitant la caricature mais non la facétie.

Il existe dans ses photographies des poissons sans grands-mères et des arêtes sans poissons, des filles maigres comme des clous et des chauves n'y aiment pas les cantatrices. Ce sont moins ici les photos s’envolent au vent que celles qui les animent et que, par son humour, Elgort scénarise en des situations plus ou moins ludiques.

Au moment où tant d’artistes soignent de leurs pompes prétentieuse le crépuscule et son boulevard californien pour féconder la nuit en jouant de clairs obscurs qui rendent le monde dubitatif, le photographe prouve qu’éros n’est pas le Dieu qu’on croit. L’œuvre en ses stratégies plastiques propose un bain de culture et des ciels de lit où les jeunes mariées sont plus celle de Duchamp que celle des mariages de Pipa ou de Kate Hamilton.

Jean-Paul Gavard-Perret

Arthur Elgort, Fahey/Klein Gallery, Los Angeles

Sur le même thème

Aucun commentaire pour ce contenu.