François Garde aux prises avec "L'Effroi"

Malgré un incipit très maladroit et pour le moins improbable (un chef d'orchestre commence un concert de nos jours par un "heil Hitler", la grosse ficelle...), L'Effroi de François Garde montre assez bien l'effondrement d'un homme qui veut rester digne face à cette effroyable imposture morale aussi soudaine que terrifiante. Après cet événement, rien ne sera plus pareil, ni son rapport au monde ni son rapport à la musique, alors qu'il a vécu cette scène de la fosse d'orchestre et qu'il a pu voir aussi bien la réaction de ses condisciples et des spectateurs. Son effroi, littéralement cette effroyable peur qui glace le sang et laisse dans un état de épouvante, devient ce par quoi il va mettre sa vie en ordre et devenir un être conforme à ses valeurs morales, un homme meilleur, transcendé par la peur. 

Loïc Di Stefano

François Garde, L'Effroi, Gallimard, octobre 2016, 299 pages, 20 eur

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