Enzo Crispino : l'excès l'usine

Enzo Crispino vit sa passion pour la photographie avec une inquiétude permanente, celle de ne pas avoir pu obtenir une éducation artistique suffisante. Cette absence crée en lui, en tant qu'artiste autodidacte une sorte de complexe. Et ce bien à tord.
En témoigne – entre autres – Otto re  et sa manière d'objectiver le réel là où ceux qui travaillent pour usiner des objets ne sont présents que de manière aporique.
D'où la prégnance, par leur absence, de ce qui est montré. Et ce jusqu'à créer un onirisme qui rejoint la réalité là où le photographe  travaille les formes, les volumes, les couleurs, la lumière et ce  pour fixer une sorte d'éternité à ce qui va advenir. Existe en filigrane une complicité entre ce qui est donné à voir et ceux qui sont aux commandes de telles actions dont les prises percent le secret.

Jean-Paul Gavard-Perret

Enzo Crispino, Otto ore, Corsiero Editore, 2022, non paginé, 40€

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