Angèle Paoli et le provisoire habitacle du vivant

Angèle Paoli invente, fragments par fragments, un accompagnement dernier tout en pudeur, un espace de vérité. Il redonne à la poésie sa puissance devant l'infiniment mystérieux qui domine la vie et la mort.
Tout est éphémère mais demeure ce qui revient à ceux et celles qui restent car il n'existe nul miracle ou résurrection. Il s'agit de vivre avec l'angoisse de la mort comme seule preuve suprême de ce qu'exister veut dire.
Tout est interminablement sans issue. Ce qui fait de chaque vie un modèle réduit jusqu'à ce que mort venant, ceux qui restent accompagne les partants avec encore quelques bruissements dans la langue.
Et ce pour aller à la rencontre de la solitude du paysage incertain des jours, là où tout s'écoule et s'écroule. Avec malgré tout ferveur et courage.

Jean-Paul Gavard-Perret

Angèle Paoli, Marcher dans l'éphémère, coll. Cahiers du Loup Bleu, Les Lieux-Dits, octobre 2022, 40  p.-,  7€

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