Selon que le temps passe, ou presse !

D'évidence ne nous reste pas, certes, le plus facile à faire : prendre le réchauffement climatique de vitesse, et, il va sans dire, d'ores et déjà nous opposer, arcboutés de toutes nos forces, à la moindre éventualité de guerre nucléaire.
Mais, n'empêche, le passage en force d'Emmanuel Macron à la présidentielle – voilà qu'au lieu, j'allais tout à trac écrire à la pestilentielle ! – ne serait-il pas cependant, toutefois, le dernier signe-témoin en date autorisant à penser que, tout comme dans l’évolution d’une maladie infectieuse, nous ne sommes peut-être pas si loin que cela d'atteindre le pic du chaos tragique qui, ne disant pas son nom, mais nous le connaissons bien, s'invite et s'associe à notre – pour le moins abrupte et violente – sortie, cette fois pour de bon, de l’époque moderne ?

Les autres signes brutalement positifs en ce même sens pouvant être d’entendre parler publiquement de reconstruction chiffrée par Zelinsky, tandis qu’en face l’action et la barbare efficacité de l’armée russe ne se révèlent heureusement pas être à la hauteur de celles escomptées par ses généraux en chef, pas plus que par Poutine lui-même.
De plus, pourquoi la récente apparition sur le plan sanitaire d’un autre variant, certes plus contagieux, mais beaucoup moins mortel et virulent que les précédents, ne nous serait-il pas un signe supplémentaire de bonne augure ?

Tout cela tandis qu’individuellement interpelés de toutes parts, chacun et chacune d'entre nous se trouvent ainsi complémentairement amenés à faire, sinon le point, tout au moins à se retourner, ne serait-ce qu’un instant de temps en temps, sur lui-même, sur sa propre vie, voire la valeur et le sens de sa destinée sur terre pour les plus hardis ; et, de loin en loin ou de proche en proche, c'est selon, en tirer intérieurement bénéfice en faveur d’un avenir de toute façon de plus en plus clairement perçu autre que conformément pressenti, souhaité, ou imaginé jusque-là : restant à inventer, à la fois à faire sien et puis à partager à mesure, selon que le temps passe, ou presse ; le tout en fonction, bien entendu, de l'âge et de l'état d'esprit plus ou moins réactif de chacun.

Hasta luego !

André Lombard

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