Or, nombreux, de tels traités existent bel et bien – à foison presque ! –, à tel point qu' Internet nous en découvre toujours quelque nouveau mis en ligne qui vient démolir, moudre et pulvériser un peu plus, la réduisant ni plus ni moins à ce qu'elle est déjà au départ, nulle et non avenue, l'incroyable méprisante arrogance du génial écrivain envers la langue en laquelle ont baigné chaque jour son enfance et tout au moins sa prime jeunesse dans les rues alors fort provençalement animées de son cher vieux Manosque...

Langue qui, par ailleurs, se trouve – comme par hasard ? Certainement pas ! – bien infusée en ses premières œuvres !

C'est que je viens de tout juste avoir connaissance de l'existence d'un recueil collectif intitulé Huit siècles de mathématiques en Occitanie. Ce qui, titillant aussitôt tout naturellement en moi la fibre volontiers provocatrice, m'incite donc à en remettre encore, comme on dit, une mince couche pourtant aujourd'hui en rien indispensable.
N'empêche, rien qu'à la vue de la couverture, je me suis, en effet, tout de suite imaginé, avec un brin d'humour bien sûr quelque peu revanchard au bon endroit, un Giono –  non content de s'être foutu le doigt dans l’œil jusqu'au coude avec son imprudente péremptoire déclaration – cette fois en quelque sorte justement puni en retour par où, exactement, il avait péché. Je veux dire en train de s'en mordre tout simplement...la langue !
Et puis, là-dessus, de l'entendre publiquement crier Aïe ! Aïe ! Aïe ! de toutes ses forces dans les nombreuses diverses langues les plus méprisées au monde !