De certains réflexes conditionnés - Billet d'humeur

Voilà donc l'affiche qui m'a inspiré l'écriture du présent billet.

Cette conférence ne porte pas sur l'histoire de l'art, mais s'en tient au développement d'une question philosophique. On partira du paradoxe de Pascal détourné et revisité : pourquoi s'intéresser à la peinture quand on vit dans le beau paysage de St-Martin ? y est-il écrit en exergue.
St-Martin-de-Castillon se trouvant en plein Luberon nord et directement confronté à cette montagne emblématique de Haute-Provence...
Alors, je vous le demande un peu, pourquoi donc, en le cas, choisir le détail d'une Sainte-Victoire en guise d'invitation ? Par hasard ou pure distraction ? Que nenni ! Je crois plutôt par réflexe conditionné, tout à fait machinalement, pour ne pas dire les yeux fermés...
Or, l'on s'en doute, les peintres, et non des moindres, inspirés à cœur par le Luberon et ses divers genres de paysages ne manquent pas. Parmi les meilleurs, Ferdinand et Henri Pertus sont de ceux-là ; ils y ont peint – tous les deux à St-Martin même ! – et régulièrement séjourné en leur maison de famille jusqu'à leur mort, idem pour le piémontais Serge Fiorio arrivé, lui, en 1947 sur la colline de Montjustin où il se fit centenaire.

Si beau et proche soit-il, le pays d'Aix est un autre pays provençal, tout autre d'esprit et d'une plasticité morphologique tout à fait caractéristique. D'où faire déborder et monter l'aura de Cézanne jusqu'au Luberon (et non Lubéron, siouplaît !) est une erreur grossière à mon avis engendrée par sa longue médiatisation à outrance, incontrôlée. C'est aussi le dénaturer dans ce qu'il a, lui aussi, de plus essentiel.

Là-dessus, cher lecteur au revoir, je m'en vais de ce pas à St-Martin tirer l'oreille au conférencier !

André Lombard

Articles connexes :
Dictionnaire illustré du village de Provence par André Pierre Fulconis
Henri Pertus, peintre admirable
Les contemplations de Philippe Mengue

 

 

Sur le même thème

Aucun commentaire pour ce contenu.