Intitulé, celui-là, Bâle au centre, un récent article de Philippe Bonnet publié dans Les Soirées de Paris n'a fait que me conforter dans mon opinion étant donné que je pense – et ce n'est pas d'hier ! – que l’Histoire de l’art officielle (celle de la peinture en particulier) est à réécrire en grande partie : c'est que, n’arrête-t-on pas de nous gargariser l’esprit et de nous bassiner le reste avec toujours les mêmes quelques soi-disant artistes majeurs – requalifiés en vedettes en fait ! – immanquablement présentés en tête de gondole dans le commerce des livres, celui des expositions, et sur les écrans ?
Le phénomène allant s'intensifiant, c'est ainsi que, petits et grands, les musées courent visiblement derrière autant et aussi vite qu'ils le peuvent, avec plus ou moins de bonheur, de chance, et de succès de vente de tickets d'entrée.

Tel, par exemple, le musée de Digne, dans les Alpes-de-Haute-Provence, qui vient de recevoir une donation de sept pièces mineures de Picasso et qui, bien sûr, monte tout de suite cela en épingle pour – sans doute faute de moyens de toutes sortes... – tenter de camoufler ainsi ses trous tout en hameçonnant également par là un plus large public sous couvert d'un "grand nom" !