Ce vaste et formidable poème – parce qu'à la fois art de peindre, credo, en même temps que rigoureux autant que vigoureux portrait – initialement contenu dans Le Chiffre des choses de Lanza del Vasto paru en 1940 aux éditions Denoël, Serge Fiorio en eut d'abord la révélation par Luc Dietrich qui – l'admirant fort lui-même – le lui lut et relut plusieurs fois au cours de leurs amicales promenades en forêt quand, depuis Taninges, le jeune peintre autodidacte rendait visite au jeune écrivain débutant alors en cure à l'un des sanatoriums du Plateau d'Assy, en Haute-Savoie.

L'évoquant encore avec tant de chaleur, de ferveur et d'enthousiasme, pas moins de 70 ans plus tard auprès de C-H Rocquet lors de sa visite de l'automne 2010 en son atelier de Montjustin, ce dernier, proche de Lanza, qui publia – en 1981, posthumes donc – des entretiens réalisés à la communauté de la Borie Noble, se fit donc un plaisir d'offrir à ce moment-là au peintre cet ouvrage, sans manquer de tout spécialement y souligner le fameux Soliloque dans sa dédicace.

André Lombard

Lanza del Vasto, Entretiens avec Claude-Henri Rocquet, Le Centurion, 1981, réédition au Bois d'Orion, 2016, 256 p.-, 24€