Un Richard III brillant entre rock et baroque
Richard III annonce la couleur, noire seule. Certes, son cheval trône un temps en blanc, mais il le perd vite, comme tout le reste. L’amour lui a été refusé dès avant sa naissance, c’est ce qu’il clame en prologue. Dès lors, un peu difforme et... Lire la suite
Racine la leçon de Phèdre, d'Anne Delbée
MARS 2016 : du jeudi au samedi à 19h30, dimanche à 15h Racine ou La leçon de Phèdre Théâtre de la Contrescarpe Paris (75005) « La leçon de Phèdre » est une rencontre vivante avec un être de chair et de sang qui s’appelle Jean Racine. « Racine est... Lire la suite
Démons, une représentation sertie mais finalement peu incisive
C’est un univers luxueux et froid. Des allusions étranges installent une atmosphère sulfureuse. De façon indirecte, à travers des répliques caustiques, se développe l’aspect acerbe du dialogue entre deux amants que l’on découvre chez eux. Peu à peu... Lire la suite
Coup de coeur : Les Trois derniers jours d'un facteur Poilu au Théâtre du Gymnase
Au théâtre, la simplicité est parfois le meilleur parti pour toucher au cœur façon uppercut. C'est le pari lancé et réussi par Gérard Pirodeau qui met en scène son livre Les Trois Derniers Jours d'Un Facteur Poilu sur la scène du Théâtre du Gymnase -... Lire la suite
Les Géants de la Montagne : mise en scène réussie d'un texte ampoulé.
Un mystérieux cylindre lumineux laisse apparaître dans ses contours des personnages à l’accoutrement et au comportement peu lisibles. Suite à l’arrivée de visiteurs, s’engage un dialogue entre ceux d’ici et ceux d’ailleurs, parlant un langage tantôt... Lire la suite
L'examen de conscience du grand écrivain dans "En Absence" de Joseph Vebret
Un quart d'heure avant minuit, le soir du réveillon, un romancier à succès reçoit l'étrange visite d'une jeune femme a priori omnisciente et qui s'impose à lui. Essayant d'abord de la charmer, puis de la chasser, il va vite comprendre qu'il ne pourra... Lire la suite
La nuit et le moment, le libertinage façon grivoiserie
Un temps de noir installe le public dans une atmosphère intime ; dame Cidalise se prélasse ostensiblement la nuit venue. Les quelques notes de piano qui constituaient le fond sonore sont interrompues par l’entrée brusque d’un homme qui ouvre un... Lire la suite
Le Mariage de Maria Braun, une redondance du film ?
Au fond d’un salon, on projette des diapositives ; les acteurs, immobiles, debout, sont tournés vers le fond de la scène, comme au spectacle. Les images défilent, elles ont l’aspect d’un élan franc et brut : il s’agit des jeunesses hitlériennes. C’est... Lire la suite
Sœurs de Wajdi Mouawad
Drôle de sœurs. Et drôle de pièce... Pas vue mais diablement visuelle à la lecture. Tellement qu'on à l'impression de lire un scénario. Certaines scènes s'apparentent plus au cinéma, d'ailleurs. On regrette de n'avoir pu découvrir comment furent... Lire la suite
Vaines affabulations à La Colline
Il y a un prologue : un homme prononce des phrases qui parlent du sens. Dans un une habitation vaste, peu différenciée, il est question de rêve, de la vie d’un couple, le discours manifeste une tendance à la logorrhée. Une guitare électrique... Lire la suite
"les Enfants du silence" ou Faut-il être sourd-muet pour interpréter un sourd-muet ?
Porte de la Muette Être ou ne pas être ? Tourment personnel d’Hamlet, mais aussi résumé de l’essence de l’art du comédien. Faut-il être sourd-muet pour interpréter un sourd-muet ? A cette question posée par une association… de sourds-muets, on... Lire la suite
Orlando, vaine démonstrativité
C’est un dialogue entre professionnels du théâtre : la mère, et son fils, qui la somme d’identifier son père. Elle se fait prier, répond en multipliant les demandes et les ambigüités. L’hypothèse d’un géniteur génial conduit à envisager la... Lire la suite
Toujours la tempête de Peter Handke, un spectacle intéressant mais peu édifiant
La grande scène est ouverte en forme de polygone descendant en pente douce ver le public. Parcourue par un relief qui semble miniature, la lande qui est ici figurée paraît à l’abri des bruits du monde. Un orateur y déambule, comme y cherchant sa... Lire la suite
Une relecture vivifiante de "La mégère apprivoisée"
Le spectacle commence dans le noir ; une silhouette en émerge lentement, en front de scène, qui clame se prétention à combattre, à régner, en dépit de sa féminité. Sitôt que le rideau s’ouvre, on est placé dans une atmosphère à la fois festive et... Lire la suite
Les Lois de la Gravité nous ont attirés au Théâtre Hébertot
Les Lois de la Gravité appartenaient au départ à Jean Teulé qui en 2003 a su, à partir d'un fait divers, écrire une oeuvre d'humour noir où il pouvait distiller en douce quelques gouttes de poésie surréaliste et faire passer quelques phrases... Lire la suite
Six personnages en quête d’auteur, une belle scénographie pour un classique
On assiste d’abord à des préparatifs : quelques personnes s’affairent, bricolent. Tout l’espace scénique est utilisé, dans une atmosphère incantatoire, quasi religieuse. Le plateau est vide, agrandi par ce dépouillement. Des éléments de décor mobiles,... Lire la suite
Platonov à la Colline manque de dynamisme...
La scène, sans murs, est jonchée de meubles, avec des accessoires hétéroclites posés parmi tables, chaises, disposés dans un ordre paraissant aléatoire. Une conversation, une partie d’échec sous le regard impassible de tous les acteurs. La... Lire la suite
Empty, ou l’art du rien
Jusqu’où aller trop loin ? Maxime désormais pérenne du monde interlope de l’art contemporain ici replacée dans l’œil du cyclone d’un vaudeville nouvelle génération. C’est Feydeau au pays de Sotheby’s… Souvenez-vous, il fut jadis peint un carré blanc... Lire la suite
On ne badine pas avec l'amour, un spectacle vivifiant mais monolithique
La scène est vide, entourée de draperies noires. Deux personnages viennent l’habiter de répliques qui semblent nouées d’artifices : surjouées, elles préparent une véritable chorégraphie par laquelle les comédiens définissent l’atmosphère, le mobilier,... Lire la suite