Le marchand de Venise, un spectacle vif et vivifiant
La musique, les trépidations des acteurs envahissent tout de suite le plateau : quelques pas furtifs, des regards entendus, un éclairage partiel des premiers mouvements suffisent à dynamiser le propos. L’argument se présente comme à la fois cruel et... Lire la suite
Neuf Petites filles, de cruels jeux d'enfants
La représentation commence par une citation, présentée en front de scène, qui expose le thème : l’enfance et ses indéfinies ambigüités. Quand le rideau s’ouvre, des mots s’égrènent en grandes lettres autour des petites filles, sur les murs, au rythme... Lire la suite
Idiot : un effet continu d'exténuation agonistique
Le spectacle commence, avant l’heure, dehors, par quelque chose qui ressemble à une manifestation, qui s’avère être un appel à la fête. On comprend qu’il s’agit là d’élargir l’espace du plateau : la farandole et les cris investissent très vite le... Lire la suite
Mère courage, un bon spectacle, aux allures de mémorial
Le plateau est un grand cercle où viennent se constituer les scènes, successivement, comme affectées de la précarité du mouvement qui les porte. On s’agite, on s’invective ; il y a un goût d’instantané dans les répliques qui procèdent de rencontres... Lire la suite
Go down, Moses, au risque de la contemplation
Il y a derrière un voile des personnes plutôt bien habillées qui se regardent et se touchent, respectueusement. Leurs gestes posés ressemblent à ce qu’on appelait « imposition des mains ». Les personnages forment un groupe, après s’être livrées à des... Lire la suite
Jean-Paul Sartre, L'enfer c'est les autres
"Huis clos" est une pièce d'un abord abscons puis fascinant. Un homme et deux femmes sont rassemblés après leur mort dans une chambre représentant l'enfer. S'instaure alors entre les 3 protagonistes un huis clos étrange et délétère où se mêlent de... Lire la suite
Les particules élémentaires : Houellebecq magnifié par une adaptation dynamique et incisive.
Dans le noir, il y a quelques Lumières de LED disséminées tout autour de la scène, anticipation futuriste d’un contrôle omniprésent. Après une profération métaphysique qu’une voix candide larmoie dans le noir, on assiste à une présentation... Lire la suite
Rien de moi, l'amour en points de suspension...
Deux personnes enthousiastes dans une pièce aux murs blancs, sans aucun meuble. Ils se déclarent chez eux. Le vide est tellement apparent que s’impose l’éphémère de leur parole. On s’installe aussitôt dans le registre de l’amour, qui est celui de la... Lire la suite
Un music-hall formaliste pétillant mais peu savoureux
La salle dans laquelle on pénètre donne pleins feux sur une maison blanche, façon moulage, devant laquelle un grand noir, yeux surlignés de blanc, se tient immobile et coi. C’est ensuite une succession d’explosions, une série de rafales de... Lire la suite
Mistinguett, l'inspiratrice de Brodway à la française !
Lorsque des artistes décident de mettre le feu aux poudres et de faire péter la baraque durant la première guerre mondiale, ils ne s’attendaient pas à ce que les allemands réussissent à détruire le Casino de Paris à coup d’obus en plein milieu de leur... Lire la suite
Tchekhov et sa mouette : une représentation élégante mais trop lisse.
On découvre progressivement un décor baroque, travaillé, presque précieux : un jardin aménagé, une maison ouverte sur l’extérieur. Le sol peut évoquer l’aspect d’un lac, les acteurs s’y reflètent de façon incertaine. Les personnages... Lire la suite
Le grand jeu des petits secrets à la comédie Française
La scène s’ouvre sur un décor impersonnel, qui pourrait être un intérieur contemporain. Un homme et une femme se font face, maladroitement. L’intimité de ces êtres contraste avec le lieu. Ce sera le cas durant toute la représentation. Le propos de... Lire la suite
Une cinglante réussite de Joël Pommerat
Le noir. Le son. Le ton, tout de suite familier. Nous sommes chez Joël Pommerat, immédiatement ses invités, ses intimes. La voix off, l’éclairage de dos commence par poser les acteurs en personnages ; lorsqu’ils s’approprient leurs paroles, leurs... Lire la suite
La tempête ne ravage pas la rentrée...
L’histoire est présentée comme un conte : des effets conjugués de lumière, de bruitages musicaux, de décor installent une atmosphère fantastique, mystérieuse, et pourtant bon enfant. Si l’on est dans l’ordre de la narration cherchant à émerveiller,... Lire la suite
Ma Sorcière mal aimée - Médée de Sénèque
Traduction nouvelle de la Médée de Sénèque dans la collection Folio. Souvent considérée comme injouable, cette pièce n’en dégage pas moins une irrésistible énergie. En dépit de ou du fait de sa vertigineuse ambiguïté. La pièce de Sénèque... Lire la suite
Hôtel d’Yeux - "L'Illusion comique" de Corneille par Mathieu Almaric
Par Mathieu Almaric, une mise en scène de l’Illusion comique où il apparaît enfin clairement que Corneille avait inventé la télévision. Proust explique quelque part qu’il ne faut pas astiquer les vieux objets trop énergiquement. La patine, qui... Lire la suite
Marguerite Duras : deux nouveaux tomes de la Pléiade et d'autres surprises
Les numéros 596 & 597 de la collection de la Pléiade ont paru : ils referment les Œuvres complètes de Marguerite Duras, avec les tomes III et IV. Ainsi est donc présentée l’intégralité des livres publiés du vivant de l’écrivain, accompagnée de... Lire la suite
Un Macbeth à grand spectacle
Les tambours de Jean-Luc Lemêtre ouvrent le bal des sorcières, qui s'ébattent et se réunissent autour d'un tertre, dans une danse pour le moins inaudible. L'heure est inconnue, le temps indéterminé. Mais très vite, on est à la guerre, cela ressemble à... Lire la suite